Franco-German Author

Books and Articles on European History, Politics and Culture

Franco-German Author

Books

JH - Geschichte vor Gericht

Geschichte vor Gericht. Die Ratlosigkeit der Justiz

(History at court. The helplessness of judges)
Siedler Verlag, Berlin, 1993 

​Short essay on the German tendancy to avoid political debates on certain key issues by letting judges set the terms and decide.

Read an extract (in German)

Die alte Bundesrepublik Deutschland war kein stolzer Staat. Demokratische Gelehrsamkeit und aussenpolitische Bescheidenheit zählten zu ihren Lieblingstugenden. Nur gegenüber der DDR war sie sich ihrer selbst sicher. Dieses Selbstbewusstsein bezog sie vor allem aus zwei Erfolgen der Nachkriegszeit: dem Wirtschaftswunder und ihrer Rechtsstaatlichkeit….Inzwischen ist in der Bundesrepublik anderes auf die Tagesordnung gerückt. Ein Teil der Deutschen steht vor der dringenden Aufgabe, die Gegenwart zu bewältigen. Der andere Teil hatte sich über seine Politik und seine Geschäfte tiefer in die Vergangenheit des einen verknotet, als ihm heute recht sein kann. Es ist klargeworden, dass die juristische Aufarbeitung nicht bloss Aspekte des DDR-Unrechts zur Debatte stellt, sondern deutsche Politik- und Wirtschaftsgeschichte. Im Hintergrund geht es um den mehr als nachlässigen Umgang der deutschen Eliten mit den Wertordnungen, die ihre offiziellen Handlungsmassstäbe abgaben.

JH - Berlin Ouest

Berlin-Ouest. Histoire d’une île allemande

(West-Berlin. The History of an Island)
Editions Perrin, Paris, 2009 

A documented look back at life in one of the most extravagant cities in the world, caught between its grandiose mission – a symbol of freedom and the splendours of the Western world – and, for most, a rather mediocre everyday-existence, harassment and little perspective for change.

Read an extract (in French)

Mon premier souvenir est politique, du moins au deuxième degré. Je me dispute la balançoire avec une cousine que je vois pour la première fois. Elle est un peu plus âgée, elle doit avoir cinq ans. Il faut être « très gentille » avec cette fille. Pourquoi donc ? Je ne veux pas lui donner ma place. Je m’accroche sur la balançoire, serre les mains autour de la grosse ficelle à en avoir les paumes qui brûlent. La cousine pleure ; les parents me grondent. Nous pleurons toutes les deux, chacune de son côté.

Pourquoi faut-il être « très gentille » ? La cousine vient de ce qui entoure la ville et que l’on appelle « l’Est ». Il suffirait d’ailleurs de faire quelques centaines de mètres vers le sud depuis la balançoire pour se trouver nez à nez avec l’Est. Le père, la mère et la fille l’ont quitté ce jour-là. Endimanchés comme pour une simple excursion vers la capitale, sauf qu’il y avait les bijoux de famille cousus dans la doublure du manteau et la peur de se faire arrêter nouée en boule dans l’estomac. Depuis toujours, cette partie de la famille exploitait une grande ferme dans le Mecklembourg. Ce jour-là, ils ont tiré un trait sous ce passé, abandonnant champs, animaux, maison : la première phase de la réforme agraire achevée, la noblesse expropriée et les hobereaux chassés, le régime confisque désormais les terres des roturiers cossus, tels les parents de la cousine. Ils ont préférés tout laisser.

Pour ceux qui habitaient « l’Est », Berlin était le point de passage le plus facile vers une autre vie. Quatre-vingt rues et plusieurs lignes des transports en commun franchissaient la limite entre les secteurs occidentaux sous contrôle allié et le secteur soviétique. Il suffisait d’avoir de bonnes jambes, un vélo ou un ticket de S-Bahn pour passer d’une partie de la ville dans l’autre, d’une partie du monde dans son opposé idéologique. Les autobus et les tramways ne circulaient plus entre les deux, mais la ville ouvrait toujours la possibilité unique en Allemagne de monter dans une rame de métro à l’Est pour descendre à l’Ouest. Tous n’étaient pas des fugitifs : Jusqu’en août 1961, 53 000 habitants des alentours venaient quotidiennement travailler à Berlin-Ouest, rémunérés pour partie en monnaie de l’Est et pour l’autre en monnaie de l’Ouest. Un nombre inconnu de travailleurs au noir faisaient de même. Inversement, 12 270 Berlinois de l’Ouest allaient travailler dans les usines à l’Est. D’autres rendaient visite à leurs amis d’antan, allaient au théâtre ou se faisaient onduler les cheveux à un prix dérisoire (cinquante Pfennig est-allemands, soit sept Pfennig ou un centime d’euro)…

JH - What does Germany think about Europe

What Does Germany Think About Europe? (co-edited)

European Council on Foreign Relations ECFR, London, 2011 

​Essay collection that mirrors the very complex German debate on Europe after 2009, with a preface by Jürgen Habermas.

Read an extract (in German)

“Was denkt Deutschland?“ mag sich zunächst merkwürdig anhören. Für seine europäischen Nachbarn ist diese Frage von essentieller Bedeutung.

In der alten Bundesrepublik gehörte die europäische Integration gleichsam zur Staatsräson. Die historischen Umstände hatten eine Überhöhung des politischen Ziels „Europa“ bis lange nach der Wiedervereinigung begünstigt. Prominente Politiker traumten von einem europäischen Bundesstaat. Deutsche Interessen und jene Europas waren in einer Weise miteinander verwoben, wie dies in den andern grossen Staaten der EU – nota bene in Frankreich und Grossbritannien – nie der Fall gewesen ist…

JH - Une certain idee de la France

Une certaine idée de la France

(A certain idea of France)
Schriftenreihe Vontobel Stiftung, Zurich, 2012 

​​A look behind the facade and how France would like to be seen, both amused and critical, and magnificently illustrated by Martial Leiter.

Read an extract (in German)

Der erste Eindruck war verwirrend. Ich hatte mir unter Frankreich etwas Grosses von unmittelbar erkenntlicher Eleganz vorgestellt. Seitdem ich in Paris vom Nachtzug aus- und umgestiegen war, verweigerte sich das Land all meinen Erwartungen. Ich sass alleine in einem Abteil auf klebrigen grünen Plastiksitzen. Der Zug ratterte durch eine schier unendliche Ebene von abgeernteten Feldern. Auch die Städte entlang der Strecke in Richtung Meer zeigten nur ihre unbemerkenswerten Seiten. In meiner Naivität hatte ich wahrscheinlich erwartet, dass jeder Blick aus dem Zugfenster mit einem Postkartenpanorama belohnt würde. Endstation Bourgneuf-en-Retz; mehr ein Unterstand denn ein richtiger Bahnhof. Neben einem komischen kleinen Auto, wie ich es in Berlin noch nie gesehen hatte, warteten die Gasteltern auf das erste Ferienkind des Sommers, Graf Jehan von S. in kurzen Hosen und die Gräfin mit einem Zigarettenstummel im Mundwinkel.

Meine Generation kannte Frankreich schon lange vor der ersten Reise aus einer umfangreichen Liste schmeichelhafter Vorurteile, die unsere Eltern aus der Ferne pflegten. In ihrem Alltag waren sie mit Wiederaufbau, Wirtschaftswunder, Wohlstandsgewinn und der Mehrung des bundesdeutschen Bruttosozialprodukts vollauf beschäftigt. Für die Zukunft ihrer Kinder wünschten sie sich Frieden (Europa), Freiheit (Amerika) und Weltläufigkeit (Frankreich). Ausgesprochen gerne schickten sie uns in das Nachbarland, das ihre eigenen Väter und Grossväter als Soldaten und Besatzer aus einer Nähe erlebt hatten, über die man freilich selten sprach. Sie selbst dachten bei Frankreich zuerst an Brigitte Bardot, an Françoise Sagan und den General De Gaulle. Frankreich war das Land der Mode, des guten Essens und der guten Manieren, des technischen Fortschritts und der intellektuellen Brillanz. Französisch war die Sprache der Diplomatie, eine Sprache, deren Weltrang durch die Nachwirkungen der Kolonialgeschichte und durch das europäische Einigungsprojekt gleich doppelt gesichert schien. Sogar dort, wo die Väter (Mütter machten sich zu solchen Themen damals kaum Gedanken) die französische Politik als Ärgernis einstuften, etwa beim Nato-Austritt, konnten sie nicht umhin, wenigstens das Ausmass des Eigenwillens anzuerkennen…

JH - Un Modele Mais

L’Allemagne: un modèle, mais pour qui?

(Germany: a model, but for whom?)
Presses des Mines, Paris, 2012 

An attempt to sort stereotypes and reality in the midst of a heated debate about the necessity for France to go down the road of reforms in order to catch up with the terms set by globalisation.

With a foreword by Louis Gallois.

Read an extract (in French)

The foreword by Louis Gallois:

“Depuis dix ans, la compétitivité française décroche par rapport à celle de l’Allemagne. Il est donc salutaire de chercher à comprendre les raisons du succès de nos voisins et d’en tirer des leçons. Mais, parfois, l’admiration du « modèle allemand » vire à une fixation passionnelle qui empêche de discerner ses éventuelles faiblesses ou les éléments de contexte qui rendent l’imitation difficile, voire hasardeuse.

Tous ceux qui, comme moi, ont eu l’occasion de diriger un groupe industriel solidement implanté dans ces deux pays peuvent en témoigner : le regard que nous portons, de ce côté-ci du Rhin, sur l’industrie allemande et ses parties prenantes comporte à la fois des lieux communs romancés et des zones d’ombre tenaces. Inversement, certains éléments, quoique connus de longue date, n’ont toujours pas inspiré des réformes significatives en France.

C’est en partant de ces constats que La Fabrique de l’industrie a réalisé, non pas une nouvelle étude approfondie sur les facteurs de compétitivité de l’industrie allemande, mais une synthèse critique de publications récentes sur le sujet, en s’attachant aux points faisant l’objet de débats. Je recommande la lecture de ce document de Jacqueline Hénard, que je remercie d’avoir aimablement apporté son concours aux travaux de notre think tank.

Cette note livre deux enseignements qui seront utiles aux partenaires sociaux français dans les mois à venir. D’une part, la performance de l’industrie allemande est le résultat de processus qui se renforcent mutuellement et qui, surtout, ont des pas de temps très variables. Les quelque dix années qu’il aura fallu aux lois Hartz pour porter leurs fruits s’inscrivent dans deux siècles de relations de proximité et d’organisation décentralisée, qui forment l’épine dorsale de l’économie en général et du Mittelstand en particulier, et sur lesquelles repose le puissant système de formation en alternance. La dernière décennie n’est que l’épisode le plus récent d’une longue histoire de développement industriel. Les Français doivent donc se garder de mélanger trop vite les prétendus ingrédients du succès, en voulant composer à la hâte une potion miracle pour le prompt rétablissement de notre industrie malade.

D’autre part, on ne peut qu’être frappé du sérieux et du professionnalisme avec lequel tous les acteurs de l’écosystème allemand recherchent des accords mutuellement bénéfiques. La compétitivité de l’industrie doit bien être perçue comme un objectif commun, servant l’intérêt du plus grand nombre, et non comme l’outil ou l’alibi du désir de certains de s’enrichir sans que tous en profitent.

Par la publication de cette note, La Fabrique entend contribuer au débat en cours sur les défis de la ré-industrialisation ; je souhaite que ce débat se poursuive. Le site web de La Fabrique est ouvert à tous. J’engage le lecteur à y faire part de ses réactions et témoignages, afin de contribuer à la réflexion nécessaire sur les moyens du rebond de notre industrie.

Selected Articles

JH - Le Debat

Que veut l’Allemagne?

Le débat 168 | Editions Gallimard Paris | 2012

Following the re-election of Angela Merkel in 2012, France looked upon Germany with growing perplexity. This essay tries to explain Germany’s unease with its position in Europe and its slow coming to terms with reunification. (pp 72-80)

The Awakening of History in Eastern Europe

Die Toten erwachen

Deutsche Verlagsanstalt, Frankfurt | 1990

“The Awakening of History in Eastern Europe” following the fall of communism is the subject of this collection of essays under the direction of Frank Schirrmacher. Jacqueline Hénard takes a look at Bulgaria remembering politically motivated murder, deportation and torture under the long reign of Todor Zhivkov.

JH - Transit

Rechtspopulismus als Klassenkampf

Transit 25 | Institut für die Wissenschaften vom Menschen | Verlag Neue Kritik

This essay looks back at the tradition of right-wing populism in France and analyses its current dynamics against the high-handedness of the country’s elites. (pp 164-173)

2022-03_NZZ-Frankreich-hat-die-Idee-von-sich-selbst-verloren

France lost in space

Neue Zürcher Zeitung | 28. März 2022

France is a country that used to feel passionately about politics. It is now struggling with severe fragmentation of society that makes it difficult to define what holds the country together.

Varia

JH - Retour d'exil

Retour d’exil

Radio France | 2004

Series of one-hour interviews by Jacqueline Hénard with four men and women from different backgrounds who had experienced many years of exile until a turn in history gave them the opportunity to return to the place they had involuntarily left. The art dealer Heinz Berggruen, the German historian Rudolph von Thadden, intellectual Aleksander Smolar and the diplomat Sandra Kalniete reflect on their respective experiences and on the meaning of being at home

Remembering Communism

Fondapol | 2009

In 2009, the French political think-tank Fondapol interviewed Jacqueline Hénard about everyday life and politics in Berlin at the time of the Wall.

JH - NZZ Standpunkte

Emmanuel Macron – Charm and Arrogance of Power

NZZ | 2019

The brilliant young intellectual Emmanuel Macron was the surprise candidate at the French presidential elections in 2017. He started with overwhelming approval for a firework of ideas promising fundamental change and renewal. Two years later, many of his initial supporters had turned away from him. An interview with Jacqueline Hénard by Eric Gujer, editor-in-chief of Neue Zürcher Zeitung, and Swiss philosopher Katja Gentinetta: will France ever overcome its structural paralysis?

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